Le 9 octobre prochain, à l’occasion de l’UMOP[1], Seine-et-Yvelines Numérique proposera aux élus des démonstrations interactives à travers un showroom. Objectif : montrer comment il est possible de dynamiser les politiques publiques et d’améliorer la qualité de vie des citoyens en collectant et exploitant mieux les données. Une démarche déjà très avancée au niveau de l’Établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest (GPSO)[2], avec un plan d’actions baptisé « Territoire intelligent », lancé en 2020. Focus sur ce projet visionnaire porté par une forte volonté politique.
Six thématiques et une vingtaine de cas d’usage concrets
Système de stationnement connecté renseignant les automobilistes en temps réel sur la disponibilité des places de parking, bacs de collecte équipés de puces pour mieux évaluer la production des différentes typologies de déchets, infrastructure d’éclairage public intelligent munie de capteurs : trois exemples parmi beaucoup d’autres des expérimentations mises en place par GPSO. « Nous travaillons autour de six thématiques : éclairage public, stationnement, sûreté, circulation, collecte-propreté, environnement et cadre de vie. Concrètement, cela correspond à une vingtaine de cas d’usage, allant de la gestion de l’eau à la mobilité partagée » explique Nina Bojakowski, Cheffe de projet Territoire intelligent & Innovation. Une démarche protéiforme qui comporte en outre une importante dimension cybersécurité et protection des données (RGPD). Historiquement, la culture digitale est déjà bien ancrée au sein de GPSO, résultat d’une forte volonté politique des élus altoséquanais membres de son Bureau. Depuis 2016, les citoyens peuvent ainsi faire des remontées d’observation de l’espace public à l’aide d’une application So net. « Nous disposons aussi d’un portail en open data, créé en 2015 sur data.gouv.fr, et sa déclinaison sur une plateforme spécifique data.seineouest.fr qui facilite à maints égards la transformation numérique du territoire » ajoute Nina Bojakowski. GPSO accompagne également les agents des collectivités dans cette nécessaire mutation vers le numérique, notamment au travers de la solution Pix Territoires en cours de déploiement, une plateforme de développement des compétences numériques.
Des éléments objectifs pour mieux appréhender la vie du territoire
Le bénéfice premier de l’utilisation de la donnée réside dans l’aide à la décision. « La donnée rend les choses factuelles, là où un citoyen s’exprimera plutôt en fonction d’un ressenti. Par exemple, un administré peut dire qu’il a le sentiment d’avoir des difficultés à se garer. Grâce aux capteurs installés sur la voie publique, l’élu sera en mesure de répondre de manière objective, en ayant des éléments chiffrés sur le nombre réel de places de stationnement dans le centre-ville en question » indique Prune Bonnivard, Directrice de la Direction de l’Information Géographique et de l’Innovation Territoriale. Un territoire connecté, c’est aussi pour les élus la garantie de plus de fiabilité des services et d’un contrôle plus aisé des prestations délivrées. en conclusion, aucune démarche pérenne en matière digitale ne peut se faire sans une impulsion politique et un soutien dans la durée de la part des élus de la collectivité, au plus haut niveau. « Si cette condition est remplie, la direction dédiée chargée de mettre en œuvre la transformation numérique a tout intérêt à s’appuyer dans un premier temps sur la direction métier la plus convaincue, afin d’apporter, avec l’appui de celle-ci, la preuve de l’efficacité d’une gestion de la donnée au service des politiques publiques » conseille Prune Bonnivard. Sans oublier de s’appuyer sur des AMO[3], la présence d’un tiers externe à l’organisation étant bien souvent un élément facilitateur de la démarche.
[1] UMOP = Universités des Mairies de l’Ouest Parisien – https://universitesdesmairies.fr/
[2] GPSO = Établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest. Au sein de la Métropole du Grand Paris, l’Établissement Public Territorial Grand Paris Seine Ouest (GPSO) réunit 8 villes de l’ouest parisien : Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville-d’Avray. https://www.seineouest.fr/
[3] AMO = assistant à maîtrise d’ouvrage