À l’occasion de la sortie du premier numéro de la Newsletter Seine-et-Yvelines Numérique, son directeur général délégué Laurent Rochette répond à 5 questions clés.
Comment est né Seine-et-Yvelines Numérique et pour servir quel objectif ?
Les Yvelines ont été un département pionnier en termes d’aménagement numérique du territoire, décidant dès les années 2000 de déployer la fibre optique pour dynamiser son attractivité économique. La création d’Yvelines Numériques en 2016 est venue concrétiser la volonté du Conseil Départemental de mettre l’innovation technologique et digitale au service des acteurs publics du territoire (communes, intercommunalités). À la fois opérateur d’infrastructures et de services numériques, cet établissement public local a pour vocation de concevoir, mettre en œuvre et piloter des plateformes digitales, innovantes et mutualisées. Initialement dédié aux seules Yvelines, l’opérateur a enregistré fin 2019 l’adhésion des Hauts-de-Seine, dans le cadre du rapprochement des deux départements, devenant ainsi « Seine-et-Yvelines Numérique ».
Pouvez-vous nous préciser les domaines de compétences de Seine-et-Yvelines Numérique ?
Le principe d’un opérateur est que ses adhérents lui confient l’exercice de certaines de leurs compétences. Pour Seine-et-Yvelines Numérique, cela concerne aujourd’hui concrètement l’aménagement numérique du territoire en Yvelines (installation et maintenance des réseaux et de la fibre optique), le numérique pour l’éducation (déploiement des outils et organisation de projets éducatifs qui préparent les jeunes à la citoyenneté numérique au sens large) et la sûreté électronique (dont la vidéoprotection). Enfin, au travers de sa centrale d’achats, Seine-et-Yvelines Numérique donne l’opportunité aux communes, intercommunalités et établissements publics de simplifier et de sécuriser leurs achats, de profiter d’économies d’échelle, tout en bénéficiant des conseils et d’un accompagnement par des experts dédiés.
Quelles ambitions pour Seine-et-Yvelines Numérique ?
Nous avons à cœur de mettre la technologie au service du bien commun avec un souci permanent : l’inclusion numérique. Cela signifie par exemple contribuer à mieux préparer les enfants au monde de demain, mais aussi utiliser le formidable levier que constitue le numérique pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées ou handicapées. Pour voir plus loin encore, nous avons lancé des études autour du concept de Smart-City, convaincus que nous pourrons demain par exemple piloter à distance le patrimoine bâtimentaire ou encore évaluer en temps réel, grâce à des capteurs, la qualité de l’air ou la fluidité du trafic.
Lors de la crise sanitaire, vos équipes ont été en première ligne pour organiser la solidarité numérique. Qu’avez-vous mis en place ?
Nous avons là aussi pris le meilleur de la technologie pour garantir une continuité à la fois pédagogique vis-à-vis des jeunes et sociale vis-à-vis des personnes âgées.
Dès l’annonce du confinement, les équipes de Seine-et-Yvelines Numérique se sont mobilisées pour faire face à l’augmentation des connexions à l’Environnement Numérique de Travail (ENT) des collégiens, mais aussi pour adapter les contenus de la plateforme au contexte singulier. Objectif : mettre à disposition les ressources pédagogiques pour que les élèves puissent travailler à distance dans les meilleures conditions.
Nous avons également proposé aux adolescents, au moment des vacances de Pâques, des activités à la fois ludiques et éducatives dans le cadre du programme « #amusezvous #restezchezvous ». Pour accéder à ces services, rappelons que plus de 13 000 collégiens des Yvelines bénéficient d’une tablette fournie par l’opérateur dans le cadre des dispositifs « Equipement Individuel Mobile » et « Classes mobiles ».
Parallèlement, Seine-et-Yvelines Numérique a puisé dans son stock pour prêter des tablettes aux communes des Yvelines et des Hauts-de-Seine qui en ont fait la demande, à destination des familles ne disposant pas d’équipement numérique à la maison : c’est le cas de Poissy, Chevreuse et Jouars-Pontchartrain dès le mois de mars, suivies par Montrouge, Boulogne-Billancourt, Villennes-Sur-Seine, Conflans-Sainte-Honorine, Achères et Andresy courant avril.
Nous avons également voulu que les enfants placés des Yvelines et des Hauts-de-Seine disposent des mêmes chances de réussite que leurs camarades. A ce titre, nous avons fourni aux maisons de l’enfance ainsi qu’aux assistants familiaux plus de 1 200 tablettes et les logiciels associés, grâce auxquels ces enfants ont pu continuer à suivre leur scolarité à distance et garder un contact visuel avec leur famille pendant le confinement.
Enfin, à l’autre extrémité de la pyramide des âges, Seine-et-Yvelines Numérique n’a pas oublié les seniors que le confinement a terriblement isolés au sein des EHPAD. Nos équipes ont prêté 400 tablettes dans les établissements demandeurs des 2 départements, soit en moyenne une pour 50 résidents. Objectif : donner aux personnes âgées la possibilité de contacter leurs proches en visio, mais aussi leur médecin de famille en téléconsultation.
Votre dernière action en date ?
Dans une optique de veille sanitaire et de lutte contre la propagation de l’épidémie de covid-19, nous sommes en train de doter l’entrée de 70 établissements publics des Yvelines de caméras thermographiques capables de vérifier la température corporelle. Une mesure faite en toute confidentialité, sans qu’aucune donnée ne soit enregistrée. Il s’agit bien là de contribuer à garantir la sécurité sanitaire des personnels et du public accueilli dans les différents bâtiments du Conseil Départemental. Cette mesure fait partie du panel des outils de détection utiles à chacun et à la communauté telles que la diffusion d’informations relatives à la distanciation sociale et au respect des gestes barrière ou le port obligatoire d’un masque de protection.
Un autre exemple probant de ce que le numérique peut apporter à la collectivité et de ce que Seine-et-Yvelines Numérique est en mesure de mettre en œuvre rapidement et simplement pour ses adhérents.