L’augmentation du nombre de cyberattaques visant les services publics n’est pas une fatalité, et nous avons chacun en main les cartes pour contrer cette menace. En commençant par appliquer les consignes édictées par les autorités référentes et aussi tout simplement en faisant appel à notre bon sens.
Nous sommes chaque jour, dans notre vie, confrontés à de nombreux risques que nous avons appris à intégrer. Pour s’en protéger, nous connaissons les bons réflexes et les transmettons à nos enfants : comment traverser une rue, manipuler des produits d’entretien ou tout simplement descendre un escalier en toute sécurité. « Dans notre espace vital, nous faisons donc de la prévention sécurité sans le savoir. Il est aujourd’hui temps de faire de même dans notre espace numérique, en adoptant les comportements qui permettent de se prémunir des risques cyber » commente Éric Glace, Directeur Cybersécurité chez Seine-et-Yvelines Numérique.
Des consignes qui sont autant d’outils
Les collèges sont des sources de données à caractère personnel et à ce titre, les enseignants, agents mais aussi élèves peuvent être la cible de cyberattaques. Pour limiter les risques de piratage informatique, l’Éducation nationale, en lien avec la politique de sécurité de l’État français, a édité un certain nombre de règles et conseils dédiés. Les équipes éducatives peuvent aussi s’appuyer sur les outils fournis par leur académie de rattachement, soit les référentiels de sécurité codifiant les bonnes attitudes à adopter en matière d’utilisation du wifi et des équipements informatiques dans les établissements scolaires par exemple.
L’utilisateur, maillon fort de la sécurité
Pour protéger les systèmes d’information des intrusions malveillantes, les solutions techniques existent (antivirus, pare-feu, etc.), mais elles restent un outil et ne peuvent à elles-seules garantir la sécurité. « Comme disait le philosophe Platon : « Ce ne sont pas les murs mais les hommes qui font les remparts de la cité. » Et de fait, les individus sont au cœur du système de protection : il faut donc faire des utilisateurs les maillons forts de la sécurité » ajoute Éric Glace avant de poursuivre : « Le défi est à notre portée, car il fait appel à quelque chose que nous possédons tous : le bon sens. Lorsque nous recevons un email inhabituel ou présentant une demande suspecte, mieux vaut prendre son temps avant d’agir en se demandant s’il provient d’une source en laquelle nous avons confiance : il risque sinon d’être porteur d’un virus. Idem avec un périphérique USB : avant de le brancher sur notre système d’information, bien s’assurer qu’il provient d’une personne sûre. Sans oublier de faire ses mises à jour d’antivirus régulièrement ». Avec le temps et l’expérience, les utilisateurs vont gagner en maturité et sauront de mieux en mieux se protéger. D’ici là, ouvrons l’œil car chacun a un rôle à jouer.